« Le promeneur d’oiseau », nature et mondialisation

Le réalisateur Philippe Muyl a sorti « Le promeneur d’oiseau« , son premier film tourné en Chine, avec des acteurs chinois. Une première pour le français ! Et ça lui réussit.

Une musique envoûtante, qui prête au silence et à la méditation. Le chant des oiseaux et l’immense forêt de bambous, pleine de vie et de sérénité. Les rizières, vastes étendues vertes et sublimes. La Chine, ce pays si lointain, aux paysages fabuleux et inconnus… Philippe Muyl leur rend hommage, humblement. Nous sommes loin du régime politique, des affaires économiques et des tensions, même si certains personnages y font un léger, très léger, clin d’oeil.

Les deux personnages principaux, incarnés par Yang Xin Yi et Baotian Li, nous emmènent dans leur voyage, au coeur des  montagnes du Guangxi, à l’extrême sud de la Chine. Le train, le bus, les villages, les coutumes… Tout est respecté. Le réalisateur a confié que les scènes ont été tournées dans les lieux-même cités dans le film, parfois en caméra cachée (ndlr pas de loi sur le droit à l’image en Chine, notamment pour les scènes en ville). Un film vrai, réel. Et émouvant.

Une confrontation entre deux mondes

Ce qui saute aux yeux, c’est également deux modes de vie qui s’affrontent : celui à l’occidental et celui traditionnel.
La petite-fille (jouée par Yang Xin Yi) est accro à son dernier smartphone à la mode, à la dernière tablette tactile, au courant de tout sur les nouvelles technologies. Tout comme ses parents, elle est dans le tourbillon de la mondialisation et de la consommation de masse.
Le grand-père (joué par Boatian Li), quant à lui, se contente de peu. La vie, pour lui, est bien plus belle qu’un écran.

Ces deux mondes se rejoignent. D’abord se confrontent, se battent et se débattent, pour enfin se rejoindre. Les deux protagonistes prennent chacun le bon des styles de vie. Une bonne fin, pleine d’optimisme à l’heure où l’on apprend que l’utilisation des téléphones portables et des tablettes tactiles augmenteraient le risque de cancer du cerveau, tendinite du pouce et torticolis…

 

3 réflexions sur “« Le promeneur d’oiseau », nature et mondialisation

  1. Merci pour cet article, comme je ne vais pas au ciné, j’espère qu’il sortira en DVD! Comme tu as pu le lire dans mon dernier article, aujourd’hui je suis obligée de vivre comme cette petite fille mais j’aspire dans l’avenir à vivre comme ce grand père ( à la Provençale tout de même ! ) et j’espère que cela ne restera pas un rêve !
    A +
    Pimprenelle
    http://www.cinquanteansetalors.com

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